Attention au Chien. {Libre}

Une nuit des plus sombre régnait sur la ville morte à la fois physiquement et dans son âme de Cleveland. Qu'est-ce que le monde pouvait bien penser, au delà du brouillard qui y grouillait par-ci, par-là, et qui donnait presque l'impression à ceux qui étaient encore capable de voir qu'ils seraient dans l'estomac d'un énorme ver-de-terre sortie d'on ne sait quelles horribles entrailles de la terre, qui aurait dévoré à la fois la bourgade et ses habitants, alors que eux restaient bien au chaud et à l'abri, loin de cet enfer, sans se douté une seconde des ombres maléfiques et des monstrueuses goules qui erraient là où vivaient autrefois leurs frères et leurs soeur de race. La folie humaine... elle avait menée au trou dans la couche d'ozone, elle avait menée aux déboisement de temps de forêt et à l'extinction de tellement d'espèces animales, elle avait même menée à leur propre destruction, à la mort de tellement des leurs, de leurs propres mains ou de leurs propres armes. Et le plus souvent, les humains détruisaient, ou se détruisaient, pour ces quelques morceaux de papier dont l'héroïne à quatre pattes que je contrôle ignorait totalement l'utilité, et où au fond d'elle-même, elle s'en foutait royalement. La pire de leurs inventions : l'argent. Après tout, c'était bien l'argent qui était responsable du déclin de l'humanité. Il y avait bien sûr l'argent que l'on gagnait sans faire de mal à personne, comme en tondant la pelouse de son voisin ou en livrant le courrier dans son quartier, et bien d'autres métiers, mais malheureusement, ceux qui gagnaient cette argent-là, les gens honnêtes, n'étaient pas riches. Les gens les plus riches, c'était ceux corrompu par la puissance de l'argent, ceux qui tuaient les leurs, ceux qui travaillaient dans la plus total illégalité, violant à la fois les lois de leur race et les lois de notre mère, la Terre. Et, dans notre situation actuelle, dans la ville de Cleveland, c'était ceux qui avaient conçus des armes vivantes, des armes bactériologiques, nées de l'union de la folie humaine et d'un virus terriblement dévastateur, les A.B.O. {Arme Biologique Organique} comme elles étaient plus communément appelées. Et malheureusement, c'était cette soif de pouvoir et d'argents que les humains sans scrupules et encore plus sauvages qu'un ours enragé qui avait détruit Cleveland, car aujourd'hui, les gens autres que ceux qui vivaient dans cette ville autrefois si paisible ignorent que l'horreur qui s'y trouve va au delà de leur imagination : le virus a prit la fuite, les armes conçus à partir de sa souche aussi, la ville est morte, tout comme ses habitants... mais tout en étant morte, elle continuait à grouiller d'une vie fantomatique, alors que les morts se relèvent, et cherchent désespérément à se nourrir des quelques dernières et rares goûtes de vies dans cet océan de ténèbres. Et parmi ces goûtes de vie, parmi les rares survivants du malheur qui à frappé ce petit bout de territoire humain qui ne leur appartient désormais plus, se trouve justement celle dont je dois vous compter l'histoire...
Rexia boitillait légérement, tendis qu'elle s'avançait avec prudence au milieu des débris de voitures qui jonchaient la rue et gênaient d'avantage ses déplacements, la tête basse, tentant de passer le plus inaperçu dont elle était capable pour les monstres dont elle sentait l'horrible odeur flotter dans l'air et entendait les stridentes plaintes qui lui faisaient dresser sa fourrure sur sa nuque et grincer des crocs. Non, rassurez-vous, elle n'avait pas était mordu par une des bêtes de la Umbrella Corporation, elle ne portait pas dans son sang ce terrifiant venin qu'était le virus qui avait créé ces choses, mais lors des jours qui s'étaient écoulés depuis qu'elle avait quittée le commissariat de Clevelant, depuis qu'elle avait prise la fuite après avoir vu nombre de ses semblables, ses camarades de jeu, d'entraînement et de mission, se faire massacrer sous son propre regard d'ambre, elle avait dû, durant de nombreux jours, fuire continuellement les flots de bêtes qui semblaient irrésistiblement attirées lorsqu'ils réussissaient à la repérer. Et il y avait tout juste quelque-heures, elle avait eue la "mauvaise idée", entre parenthèses, parce qu'en faite, elle n'avait pas vraiment eue le chois, de sauter par la fenêtre d'une vieille boutique dans laquelle elle s'était réfugiée, afin d'échapper à une horde de zombies. Se réceptionnant mal sur le trottoir, elle s'était tordu la patte avant-droite... la blessure n'était pas grave du tout, ça brulé, mais l'os n'était pas brisé, et d'ici deux où trois jours, elle s'en remettrait sûrement. Mais en réalité, avait-elle deux ou trois jours ? Car si elle devait se trouver face à un monstre autre qu'un humain-mort-vivant, une créature capable de se déplacer en courant, elle ne pourrait pas courir et aurait beaucoup de mal... non, autant dire qu'elle ne pourrait pas fuire. Mais bon, la jeune femelle ne songeait pas à cela, ou alors, si cette idée sombre germait dans un coin de sa tête, elle se secouait immédiatement pour la chasser. Rexia n'était pas une humaine, mais une chienne, un animal. Et de ce fait, elle ne voulait, et ne devait jamais songer à l'avenir, car cela ne faisait que l'empêcher de bien voir ce qui était en train de lui arriver à l'heure actuelle et la mettait en grand danger. Se concentrer sur le présent, se souvenir des erreurs du passé, voilà ce qui vivait dans la cervelle des animaux. Le destin n'exister pas chez-eux, ils prenaient les choses comme elles arrivaient, sans se demander pourquoi elles arrivaient, et se contentaient se suivre l'instinct que leur avait offerte la nature, content sur lui pour les guider. Ce n'était qu'ainsi qu'un animal comme elle pouvait espérer survivre, surtout avec tout ce qui lui arrivé, et lorsque le monde qu'il avait connu depuis sa naissance s'effondrait autour de lui. La chienne avait presque toujours tout eue, depuis qu'elle s'était faite adoptée et qu'elle était entrée dans la police : un maître qui l'aimait, de la nourriture qu'on lui servait, des semblables avec qui elle s'entendait... aujourd'hui, tout ça avait disparu, elle se retrouvait toute seule. Son maître comme ses amis étaient tous morts. Elle ne pouvait plus compter que sur elle-même et sur son instinct. Heureusement, même domestiqué, un animal était capable de redevenir sauvage lorsque les choses le lui poussé, pour sa survie.
La femelle berger-allemand arriva finalement à l'endroit où son flair l'avait guidé, à travers cette nuit sombre, remplit de nuage d'orage, à travers lesquels les rayons d'argents de la lune ne pouvaient pas filtrer et où ses yeux de chien, qui ne pouvaient détecter les couleurs, étaient quasiment aveugles : le centre commercial. Malgré l'odeur de mort et de pourriture qui flottait continuellement dans l'atmosphère de Cleveland, son odorat développé avait réussi à détecter une odeur de nourriture, en ce lieu. Rexia avait faim... terriblement faim... elle n'avait rien avalé depuis plusieurs jours, à cause de son éternelle fuite, et ne pouvait plus compter sur les réserves de graisses qu'elle s'était faite durant sa vie dans la police. Elle risquait, si elle ne se nourrissait pas rapidement, d'être bientôt trop faible pour pouvoir bouger, elle le sentait. Toujours guidée plus par sa truffe que par ses yeux, elle réussit à trouver une entrée : une des portes vitrée du centre commercial avait été défoncée par une voiture, et le chauffeur qui l'avait conduit, le crane fracassait contre son volant, dormait de son sommeil éternel sur le siège en cuire de sa porche. La chienne se fofila à plat ventre sous la voiture, passant entre les quatre roues, les gravats et les morceaux de verre brisé, et réussit à pénétrer dans l'immense batisse. Le temps que sa faible vision s'habitue à l'obscurité, et elle put comprendre, en n'envoyant que des formes, que le lieux était sans dessus-dessous. Pas étonnant, avant que les morts ne prenne le contrôle de Cleveland, les derniers humains avaient dûs venir piller les magasin afin de s'équiper pour survivre.
Espérant qu'ils se serraient surtout concentrés à rassembler ce qui pourrait leur servir d'armes et n'auraient pas emporté toute la nourriture des lieux, la chienne leva haut le museau pour tenter de retrouver la délicieuse odeur qui l'avait attirée jusqu'ici. Celle qu'elle trouva la plus alléchante fut celle de la viande cru, qui sortait d'une boucherie juste à droite de l'entrée par où elle était passée. Ravis de peut être pouvoir trouver un petit quelque-chose à se mettre sous le crocs, elle commença à avancer vers ce magasin...